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horns @ festival meteo by point break (fr)

Festival Météo, Mulhouse 30/08/19

FR

De plain-pied. Battements minuscules, encore à peine perceptibles. Les Horns de Seb Brun s’annoncent avec une fausse douceur. Création Météo 2019, minuscule, pour l’heure mais loin de voir de voir les choses en petit. Spectateurs sur la circulaire. D’aucuns cherchent à apercevoir, d’aucun tentent de savoir et naviguent dans le dispositif laissé orphelin, pour l’heure. D’autres s’impatientent discrètement. Cabinet de curiosités, orphéon électronique miniature, foire aux grincements et autres grattements. Puis ce sont les musiciens, profitant de l’obscurité pour prendre place sans avoir l’air. Pour reprendre le contrôle sur ce petit orchestre de peu, en tendre toujours un peu plus les enjeux, en élargir les liaisons et les voies rapides.
Horns. Les cuivres, certes mais aussi les Klaxons, percutant la torpeur des villes à la saison chaude. Et ça marche. La communauté naît facilement, subrepticement. Assemblée par la sonorisation qui, maintenant, l’encercle doublement, barrière d’amplis des instruments puis plus loin les enceintes de diffusions. Deux bancs d’électronique modulaire face à face. Deux spads de trafics percussifs et soufflant en regard. Et la bande des quatre est réunie dans cette longue phase ascendante, percluses de micro-évènements, de paradoxes velus et de dynamiques contradictoires. Et les montreurs de régaler leurs voyeurs d’un Meccano organique sous fort traitement sonore. En naît une palanquée d’historiettes heureuses, de trajectoires tragiques voire de duels de western pour couillus. À bons entendeurs, pléthore de saluts.

@Guillaume Malvoisin / LeBloc

ENG

On an equal footing. Enter tiny beats, barely noticeable. For now. Seb Brun’s Horns announce themselves with a sham sweetness. Tiny beats, indeed but far from seeing things in small. Spectators around. Some are trying to see, some are trying to know and are navigating in the device. Others get impatient, discreetly. Curio cabinet, small electronic orphéon, squeaking and scratching patterns in the air. Then enter the musicians, taking advantage of the darkness to take their seats. To regain control over this poor small orchestra, to raise always a bit more the stakes, to widen the links and fast roads.
Horns. The brass, certainly, but also the horns, hitting the torpor of the cities in hot summers. And it works. The community appears easily, surreptitiously. Assembled by the sound system which, now, encircles people twice, first a barrier of the amps and then further away the diffusion speakers. Two modular electronic benches facing each other. Two percussive and blowing traffic spads facing each other, too. And this gang of four is reunited in this long upward phase, full of micro-events, hairy paradoxes and contradictory dynamics. And the showmasters feast their voyeurs with an organic Meccano under strong sound processing. A palanqued of happy stories, tragic trajectories and even western duels for balled cowboys was born. Bang bang.

reportSeb Brunhorns, seb brun